Le sable m’interpelle, m’appelle et me questionne.
Cette infime particule est le témoignage même du Voyage, de son essence
et de sa nonchalance. Il représente la particule de « l’ailleurs » dans
le « ici ». Sa présence n’est pas un hasard, mais son reflet ramène à la
notion du temps qui passe inexorablement.
En se positionnant sur le sable chaud, blanc d’une
plage des Caraïbes, on peut prendre conscience de la réelle matière dont
les rêves sont faits. Ce merveilleux voyageur du temps est dépeint dans
toutes les brochures de voyage avec des mers turquoises
dans un changement continuel de tons, varié de nuances de bleu et bordé
de ses cocotiers, rendant tout cet ensemble presque irrésistible.
Le premier facteur de ce sable blanc est l’océan lui-même. Avec son mouvement constant, le frottement
face aux roches et falaises, ainsi que la fragmentation de coquilles
pouvant se disloquer en minuscules particules, sont l’explication
rationnelle d’un sable d’une blancheur incroyable, s’inscrivant dans le
registre du déplacement sans retour dans le tourbillon de la vie. Ainsi,
la couleur du sable raconte par elle même l’histoire de ce dernier, car
son parcourt est à tout jamais gravé dans son contenu. Car plus le
sable est blanc, plus il contient du corail, signifiant un long parcourt
au grès des flots.
« Un à un, les grains de sable s’écoulent, Un
à un les moments passent ; Certains vont, certains viennent : ne tentez
point de tous les saisir ».
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